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☁ BALAIS PIEGE | STUPEFIX • ALOHOMORA • ENDOLORIS • INCENDIO
☁ BALAIS PIEGE | STUPEFIX • ALOHOMORA • ENDOLORIS • INCENDIO
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« Voici l'histoire d'une jeune femme banale, ou presque. En réalité elle est tueuse professionnelle, qui se prénomme 190 depuis sa plus tendre enfance, si bien qu'elle en a oublié son véritable prénom. Cela fait maintenant des années qu'elle abat de sang froid des personnes innocentes, et ce pour une raison complexe. Jamais personne ne l'avait remarqué, jamais personne ne saurait qui elle est, car elle fait partit de ces personnes qui décident du Destin des gens d'une simple pression sur la gâchette. Seulement, cette fois, c'est elle qui est au bout du revolver, et qui risque de voir sa vie basculer. Pour la première fois de sa vie, elle va haïr les ténèbres qu'elle incarnait, et qui désormais la menacent. »
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« Voici l'histoire d'une jeune femme banale, ou presque. En réalité elle est tueuse professionnelle, qui se prénomme 190 depuis sa plus tendre enfance, si bien qu'elle en a oublié son véritable prénom. Cela fait maintenant des années qu'elle abat de sang froid des personnes innocentes, et ce pour une raison complexe. Jamais personne ne l'avait remarqué, jamais personne ne saurait qui elle est, car elle fait partit de ces personnes qui décident du Destin des gens d'une simple pression sur la gâchette. Seulement, cette fois, c'est elle qui est au bout du revolver, et qui risque de voir sa vie basculer. Pour la première fois de sa vie, elle va haïr les ténèbres qu'elle incarnait, et qui désormais la menacent. »
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H U I T C H A P I T R E S
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« Une bonne demie heure de plus était passée lorsque j'arrivais à ce carrefour qui m'était si familier, annonçant que je serai bientôt "à la maison". Au niveau du croisement se trouvait un panneau "sens interdit", ce qui permettait de s'assurer que personne ne s'aventurerait sur cette route, même par simple curiosité.
Personne, sauf ceux qui savaient ce qui se trouvait au bout de cette longue route sinueuse de plusieurs kilomètres. J'ouvrais la vitre de quelques centimètres, laissant le froid glacé de cette nuit de mars pénétrer dans l'habitacle. Il me restait encore une cinquantaine de kilomètres à parcourir, dans cet endroit désert, dénué de la moindre ville, du moindre village, de la moindre maison. Il n'y avait rien d'autre que des arbres, et rien d'autre que la nuit. Il n'y avait pas de trace de vie à des kilomètres à la ronde, sans compter l'Agence. La route ne figurait sur aucun registre, aucun GPS. Elle n'était pas sensée exister, et pourtant elle était bien là.
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Les précautions avaient étés prises pour que personne, jamais, ne découvre l'existence de cette Organisation. Quand bien même quelqu'un s'aventurerait sur cette route, malgré le panneau l'interdisant, il ferait demi tour au bout de quelques kilomètres, trouvant le chemin bien trop long. Il était arrivé une fois, une seule, qu'un curieux s'avance jusqu'au gigantesque bâtiment. Jamais il n'avait pu rebrousser chemin, une fois devant la grande bâtisse, et ce fut la dernière chose que ses yeux avaient vu. Il avait été tout bonnement éliminé, et une mise en scène avait été mise en place pour que tout le monde croit à un simple accident de voiture. Aux yeux de tous, il s'était noyé, après avoir perdu le contrôle du véhicule, et après que ce dernier se soit précipité dans un lac. S'en était fini de lui. Cette route était la route des Enfers, et quiconque n'étant pas le Diable n'en revenait jamais. J'étais le Diable, et il y en avait bien d'autres comme moi. » → CHAPITRE 1
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Les précautions avaient étés prises pour que personne, jamais, ne découvre l'existence de cette Organisation. Quand bien même quelqu'un s'aventurerait sur cette route, malgré le panneau l'interdisant, il ferait demi tour au bout de quelques kilomètres, trouvant le chemin bien trop long. Il était arrivé une fois, une seule, qu'un curieux s'avance jusqu'au gigantesque bâtiment. Jamais il n'avait pu rebrousser chemin, une fois devant la grande bâtisse, et ce fut la dernière chose que ses yeux avaient vu. Il avait été tout bonnement éliminé, et une mise en scène avait été mise en place pour que tout le monde croit à un simple accident de voiture. Aux yeux de tous, il s'était noyé, après avoir perdu le contrôle du véhicule, et après que ce dernier se soit précipité dans un lac. S'en était fini de lui. Cette route était la route des Enfers, et quiconque n'étant pas le Diable n'en revenait jamais. J'étais le Diable, et il y en avait bien d'autres comme moi. » → CHAPITRE 1
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• Critique basée sur la lecture de quatre chapitres → Par Lorena.
Quand on arrive dans l'antre de Russia, tout devient plus clair. L'atmosphère est sombre, on se surprend à chuchoter quand on se met à lire. L'ambiance est pesante, tendue. Peut-être que les écrits qu'elle renferme se savent lourds d'un douloureux secret ? Ce qui est sûr, c'est qu'il marque bien le thème : ici, c'est survivre ou mourir. Mais en aucun cas on ne peut y vivre. Un univers sobre, des articles sobres. Tout laisse à penser que seul l'histoire à découvrir est le vrai décor.
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Ce qui m'a beaucoup charmée dans cette histoire, bien avant les personnages, c'est le style de l'auteur. Fluide, lourd, elle ne mâche pas ses mots. Les paragraphes sont réfléchis et le récit se fait au passé, comme pour nous poser une ultime question : que se déroulera-t-il dans le futur des deux tueurs ? Car oui, en plus d'avoir Aven (alias 190), une jeune femme réfléchie, déterminée (peut-être un peu trop ?) et parfaitement impliquée dans son métier, nous découvrons un tout nouvel espion : Tate. Tate, c'est le beau gosse "bad boy" qu'on retrouve souvent dans les films, avec ses pectoraux et son flingue dans la main. Charmeur, séduisant, magnifique, il use de son charisme pour tenter de vaincre notre belle. La romance et le lemon s'annoncent pas à pas, doucement mais très sûrement. Déjà a-t-il couché avec Elise (vous savez, ce genre de fille sans cervelle complètement mordue des garçons populaires ? Bah là, vous êtes doublement servi) qu'il tente une première approche de son ennemie par son charme. Et Aven ne tombe pas du tout dans le panneau (merci, Russia !). Aven le toise, l'observe, se demande comment elle va mettre fin à ses jours.
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Et d'ailleurs, d'où vient-elle, Aven ? Que fout-elle parmi les tueurs d'une Organisation secrète ? Pourquoi tue-elle des gens (même des parents, les enfants dans leur chambre, CF premier chapitre) de sang froid ? Et a-t-elle des parents ? De la famille ? On découvre - on explore ! - ici un personnage mystérieux comme j'aime. Rien ne laisse transparaître une quelconque histoire passée de la tueuse, l'auteure étant déterminée à maintenir un suspense drôlement bien joué jusqu'au bout.
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Il y a, bien que cette fiction soit un énorme coup de c½ur, des petits points à revoir cependant. Un détail tout de même hallucinant, c'est que Tate rompe immédiatement sa relation avec notre charmante Elise, pour pouvoir mieux draguer Aven. Pourquoi ? Cette nouvelle sonne un peu trop comme un "Pour que Tate passe du bon temps avec Aven, mieux vaut qu'il soit célibataire. Ok, Elise, elle vire.". Bien que cela nous fasse découvrir le coté "Je suis un salopard" de Tate (histoire de briser nos rêves - c'est quand même un tueur hein, merci Russia encore une fois), je trouve cela légèrement déplacé. Et puis, mettre Aven dans les vappes et l'abandonner comme ça, étalée de tout son long au milieu de sa chambre, n'est-ce pas un peu... gros ? (CF quatrième chapitre). Bref bref, des points à revoir comme des idées à saluer : très bon choix d'alterner le point de vue masculin/féminin, cela rend le récit plus vivant. Et souligner que les échecs d'Aven renseignent le beau Tate sur son adversaire est aussi très malin.
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C O U P D E C O E U R